2003

Vu la situation économique qui se dégrade de jour en jour, Lumière pour Haïti accorde une aide alimentaire exceptionnelle à cinq boursiers, équilibre le salaire bien trop bas des profs du Collège de l’Union des Universitaires (à cause de l’inflation galopante, les 800 gourdes ne représentent plus qu’environ Fr. 32.–) et prend en charge le loyer de l’école.

Les deux tiers du financement du projet de reboisement sont trouvés. Les travaux démarrent. Le « Mouvement d’Appui pour le Développement National » (MApDEN) plante 116’000 manguiers, 40’000 avocatiers, ainsi que 90’000 arbres forestiers (cassia, eucalyptus, citrus et chêne) et greffe 20’000 manguiers et avocatiers.

Lors du voyage en Haïti, Béatrice, Georges et Romaine amènent 180 kg de matériel scolaire, livres et jeux, récoltés à différents endroits.

Quatre boursiers ont terminé leur formation professionnelle. Trois nouveaux étudiants reçoivent la chance d’entrevoir un avenir meilleur.

Toujours dans le souci de renflouer la caisse, Lumière pour Haïti organise un souper.

2002

Lumière pour Haïti élargit son aide à l’école Les Petits Soleils fondée par un ancien boursier dans le quartier populaire de Carrefour-Feuille, accepte le financement de la formation d’un nouvel étudiant et de deux autres enfants en secondaire.

Sensibilisée par le déboisement catastrophique, Lumière pour Haïti cherche des fonds pour un projet de reboisement élaboré par un groupe de jeunes Haïtiens.

2001

Lumière pour Haïti organise un concert d’airs d’opéra en faveur de la cantine à Cité Soleil. Une formidable chaîne de solidarité permet de renflouer considérablement la caisse et de doubler le nombre des membres qui passe ainsi à environ deux cents. Lumière pour Haïti accorde des bourses à 56 élèves du Collège de l’Union des Universitaires, à six enfants qui fréquentent d’autres écoles, ainsi qu’à neuf étudiants.

2000

Les élèves à Cité Soleil manquent souvent l’école à cause de la faim qui les tenaille. Lumière pour Haïti décide de financer une cantine et fournit un repas chaud par jour à l’ensemble des classes et aux profs, qui compensent ainsi partiellement leur trop maigre salaire (en moyenne Fr. 75.– par mois dans le primaire). Emmanuel GUIRAND se charge de l’intendance de cette cantine.

Lumière pour Haïti compte maintenant une centaine de membres.

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1999

Lumière pour Haïti compte 53 membres. Béatrice et Georges se rendent en Haïti, amenant plus de cent kilos de matériel scolaire. Afin d’éviter des frais bancaires importants, un seul montant par an sera dorénavant viré en Haïti. Julien BATELMY et Jean-Ménard DERENONCOURT, personnes de confiance, se chargeront – contre une indemnité symbolique – de distribuer les sommes respectives aux boursiers selon les directives de l’association.

Emmanuel GUIRAND, ancien boursier de Lumière pour Haïti, fonctionne comme comptable au Collège de l’Union des Universitaires et assume le lien entre le Collège et Lumière pour Haïti. L’association lui paie une petite indemnité.

1998

Suite au climat politique malsain et la grande insécurité qui règne particulièrement à Cité Soleil, beaucoup de familles ont quitté cette région. Le Collège de l’Union des Universitaires ne compte plus que 114 élèves. Lumière pour Haïti prend en charge l’écolage de 54 d’entre eux.

1997

Création de l’association Lumière pour Haïti afin d’élargir l’aide à de jeunes désireux d’apprendre un métier, mais n’ayant pas les moyens pour le concrétiser. Ils étudient les sciences de l’enseignement, l’agronomie, la comptabilité et la gestion, ainsi que l’informatique.

1996

Fort d’une vingtaine de membres, les amis rassemblés de Lumière pour Cité Soleil assument l’écolage de 95 sur 180 élèves.

1993

Béatrice et Georges cherchent des fonds auprès de leurs amis. Un premier chèque de 1’090 $ US est remis au Collège de l’Union des Universitaires. L’argent sert à acheter des bancs et chaises ainsi que le matériel scolaire indispensable. Les élèves n’ont souvent pas de chaussures pour venir à l’école et ne peuvent pas se procurer les fournitures classiques.

1992

Béatrice Müller, Georges Rossier et d’autres entendent, au cours d’un spectacle donné à Port-au-Prince, une voix vibrante de souffrance et de colère réprimée lancer cet appel à Dieu :

Toi, éternel martyre
Toi, la Voix des hommes sans voix
Toi qui souffres à l’intérieur de tous ces êtres
Toi qui subis leurs angoisses, leur détresse, leur tristesse,
nous voulons te dire, à Toi, et à Ton Père aussi –
qui est la Lumière du Monde –
qu’ici, dans la Cité du Soleil, nous vivons dans l’obscurité.
Jésus de Cité Soleil
fais que ce bidonville mérite son nom,
qu’il soit VRAIMENT la Cité du Soleil.

Sensibilisés par cette prière, ils se sont aventurés dans ce bidonville sordide connu sous le beau nom de Cité Soleil. Env. 50’000 personnes, pour la plupart analphabètes, végètent dans des locaux mesurant env. 8 à 10 m2 dans lesquelles s’entassent jusqu’à dix habitants. Les ordures ménagères s’amoncellent dans les ruelles étroites ou flottent dans les caniveaux d’égout qui passent devant chaque lignée de « cages ». L’odeur est pénétrante.

Cité Soleil se trouve au niveau de la mer. Quand les grosses pluies légendaires des Caraïbes s’abattent sur Port-au-Prince, ces égouts débordent, inondant les passages et, évidemment, l’intérieur des habitations. Et ce peuple si fier, si propre, patauge littéralement dans la m… !

Pierre Princius et cinq autres universitaires ont décidé d’apporter une chance à l’Haïti de demain en instruisant aujourd’hui une partie des innombrables enfants de Cité Soleil, dans une école accessible aux plus déshérités. L’écolage demandé au Collège de l’Union des Universitaires est de Fr. 3.50 par mois. Le directeur se rend parfaitement compte que seulement une minime partie des parents serait à même de rassembler cette somme, mais il ne refuserait pas pour autant des élèves démunis.

Le peuple haïtien est chaleureux, pacifique et courageux, mais il attend en général du gouvernement que celui-ci fasse tout pour lui. Pierre Princius, lui, agit de façon désintéressée. Béatrice et Georges estiment que cela mérite encouragement.